mardi 4 juin 2013

Chapitre final

C'est l'heure du bilan ...


Voilà quelques jours que je suis rentrée en France. J'ai retrouvé ma famille, mes petites habitudes, mes chats: je suis contente. La page de l'assistanat se tourne tranquillement, sans faire mal. Je suis en vacances pendant 3 mois avant de reprendre ma vie d'étudiante, avant de partir en master et de trimer comme une malade pour avoir le CAPES. Mais je n'y suis pas encore alors je préfère ne pas y penser, pas tout de suite.

J'ai donc passé 8 mois à l'étranger, au Royaume-Uni afin d'améliorer mon anglais (vocabulaire et accent) et aussi d'avoir une expérience professionnelle dans l'enseignement pour voir si je ne me trompe pas de voie en choisissant de devenir professeur d'anglais dans le secondaire. Cette année me permettait aussi d'avoir une année de pause après ma licence et avant de commencer le master, pause dont j'avais grandement besoin afin de repartir sur de bonnes bases, fraîche et motivée. Il est maintenant temps de voir ce que cette expérience m'a apporté, si elle a été à la hauteur de mes espérances, si j'en ressors différente: bref, c'est le bilan.




Le côté professionnel:

La brochure du CIEP et toute la pub faite autour du job d'assistant de français à l'étranger font miroiter des choses qui ne sont pas tout à fait vraies. Je pensais pouvoir apporter beaucoup de choses à mes élèves, parler français sans que cela ne les gêne, pouvoir gérer des cours comme une grande. Quelle ne fût pas ma déception quand je me suis rendue compte de ce qu'allait être cette année: voir des petits groupes de 3-4 élèves et faire des activités préparées par les profs, rester plantée dans la classe à regarder le/la prof faire son cours, passer dans les rangs voir si on n'a pas besoin de mon aide, être un dictionnaire sur pattes et enfin être envoyée faire des photocopies, découper des feuilles cartonnés afin de créer des match up, des dominos, faire de l'administratif pour aider les profs dans leur masse de travail.
Voilà, ça, c'était en gros mon année d'assistante de français en Angleterre. Ceci est MA réalité, je pense que cela dépend beaucoup des écoles et de leur gestion de l'assistant qu'elles accueillent. Je n'ai pas détesté mon job, je ne l'ai pas adoré non plus. J'ai passé de bons moments en classe, avec les élèves en face to face, en groupe mais je voulais tellement faire plus que ça. Je me suis parfois ennuyée à faire et refaire les mêmes choses pendant des semaines. Je pense que le CIEP idéalise ce travail, j'en attendais tellement. Je ne voulais pas croire les avis des précédents assistants qui disaient que ce n'était pas tip top, mais maintenant je suis d'accord avec eux. C'est une expérience sympa mais ce n'est pas le job d'une vie.
D'un autre côté, j'ai pu voir l'envers du décor, voir comment ça se passe quand on est derrière le bureau du prof. Mon MT a tenté plusieurs fois de me dissuader gentiment de devenir prof, en faisant mine que ce travail est épuisant, chiant etc mais j'ai bien vu dans son œil que finalement, il était fait pour ça et qu'au fond de lui il l'aime ce travail. Je ne l'ai pas encore exercé mais moi aussi j'aime ça. Cette année si près de l'enseignement m'a conforté dans mon choix. J'ai vu des méthodes d'enseignement qui m'ont plu, d'autres moins mais je n'ai que la version britannique pour le moment. Je ne pourrais pas être prof de français en Angleterre, je crois que je finirais par tuer quelqu'un. Les élèves anglais sont vraiment adorables et polis mais ils sont trop assistés de la vie. Ce sont des enfants rois incapables d'être indépendant. J'ai eu du mal à le supporter parfois: ah cette éducation à la française me convient mieux pour le coup ! Il me tarde de la découvrir cat j'en ai de vagues souvenirs (il paraît que ça s'est modernisé depuis le début des années 2000).




Le côté culturel et social:


Je n'avais pas vraiment d'image de la culture britannique, mis à part qu'ils ont une reine qu'ils chérissent et qu'ils sont chiants à ne pas avoir la même monnaie que nous ces rosbif. J'ai été plongée dans cette culture dès mon arrivée en Angleterre: seule une mer nous sépare et nous sommes pourtant si différents. Je pense pouvoir dire maintenant que j'aime vraiment la culture anglaise, le mode de vie qu'on a lorsqu'on y est me convient très bien. J'ai aimé aller au pub boire un verre, y manger parfois, aller en boîte avant minuit et rentrer à 3h du matin car après ça ferme. Les anglais sont des êtres très intéressants mais malheureusement un peu fermés aux autres gens qui les entourent. Ils ne s'intéressent que très peu aux gens qu'ils ne connaissent pas et il est très difficile de tisser des liens amicaux avec eux. Ils sont étrangement un peu plus chaleureux quand ils ont bu et que tu te trémousses sur le dancefloor ...  Je n'ai eu par exemple que des rapports très cordiaux et basiques avec mes colocataires du type: "Salut, comment ça va ? T'as travaillé aujourd'hui ? Tu rentres quand en France ?" et voilà. Je ne les ai que croisé, quelques fois, et ils ne vont pas manquer car je ne les connais finalement pas. Ces anglais sont pour la majorité très polis, gentlemen et plutôt "cool" dans le sens où quand le train a un retard de plus d'une heure, personne ne râle. Ca, ça va beaucoup me manquer (comme de parler anglais de manière naturelle et spontanée).
Ma vie sociale n'a donc tourné qu'autour des assistants de la région que je voyais tous les week-end. Nous avons vécu de bons moments ensemble et je garderai de bons souvenirs de nos journées et de nos soirées. Je ne sais pas si j'en reverrai à l'avenir cela dit.
Je n'ai pas pu visiter beaucoup d'endroits contrairement à mes collègues assistants car je rentrais toutes les vacances en France et que mon budget "loisirs" n'était pas aussi élevé que le leur à cause de mon budget "transport" pour aller travailler. Je pense que quand même, comme je ne suis pas très loin de la Grande-Bretagne, j'aurai l'occasion plus tard de visiter un peu plus l'île. En fait, je crois que si je devais vivre toute ma vie en Angleterre, (avec famille, amis et chats) je le vivrai bien car oui, on vient vraiment bien là-bas.




Le côté personnel:

A la base, je suis déjà quelqu'un de mature et indépendant. Partir seule et devoir m'occuper seule de moi-même n'a donc pas été un frein pour moi. Bien sûr, les premiers jours ont été difficiles car on se retrouve tout d'un coup seul dans un pays qu'on ne connaît pas. Mais ça passe assez rapidement et on profite de cette expérience. Quand je suis arrivée, j'avais du mal à suivre une conversation, je cherchais mes mots et ça ne me plaisait pas de devoir afficher mon sale accent français devant tout le monde. Aujourd'hui, je sais que j'ai progressé car:
- suivre une conversation et y participer n'est plus un problème
- je ne cherche que très peu mes mots
- j'ai élargi mon vocabulaire de la vie quotidienne
- quand je m'écoute parler anglais, je n'ai plus envie de m'auto-baffer
- je n'ai pas forcément besoin de sous-titres quand je regarde un film en VO
Il n'y a rien de mieux que de partir en immersion pour améliorer son niveau d'anglais. Je suis vraiment contente à ce niveau là. Mon problème maintenant, c'est de parler un français correct. Bah oui, j'ai amélioré mon anglais mais j'ai perdu mon français. Quand j'écris en français, je fais des fautes que je ne faisais pas avant. Mais le pire, c'est quand je parle français et que je perds mes mots et que tout ce que je sais dire, c'est le mot en anglais. Je perds parfois des mots ou expressions en français car tout ce qui me vient, c'est l'anglais. C'est fou ! Ce n'était pas prévu au programme ! Et puis j'anglicise ce que je dis aussi du genre: "Ca fait sens ou pas ?" pour "Does it make sense ?"; "Ca c'est bullshit" ou encore des interjections qui sortent de ma bouche en anglais du type "Jesus !", "Oh my God !", "shit !...", "come on !" ou le très raffiné " f**k me !" (ça c'est dans Dexter que je l'ai appris, et ça n'a rien de sexuel). Bref c'est un peu messy dans ma tête parfois.

Maintenant, je prends aussi les choses de manière plus posée: j'ai attrapé le très célèbre flegme anglais (cf plus haut quand je parle des retards de train). Je ne m'énerve plus pour un rien, je reste calme face aux abrutis qui conduisent comme des manches. Je m'étonne de l'attitude des français que je trouve hautaine et exagérée face aux aléas de la vie, jamais contents et qui râlent à tout va. Les français ne donnent pas une image très sympathique d'eux-mêmes. Je les surnomme "les français de base". Je préfère les anglais aux français, clairement.
J'ai aussi un peu pris cette façon qu'ils ont de se foutre royalement de ce qu'on va penser d'eux en portant des choses un peu, voire beaucoup, inhabituelles et décalées. J'ai moins peur de m'habiller un peu différemment maintenant. J'ai toujours eu ça en moi, je porte des choses originales, surtout en ce qui concerne les accessoires en fait: bijoux, sacs, foulards, ... Avant, je les avais dans mon placard, maintenant je les porte et celui à qui ça ne plaît pas, qu'il aille rôtir en enfer. Je pense être faite pour la culture anglo-saxonne, je ne suis pas née dans le bon pays je crois.
Je pense avoir un peu changé finalement. Une petite touche différente, juste ce qu'il faut.
Comme dit plus haut, je suis maintenant sûre que je veux devenir prof grâce à cette année d'assistanat. Je n'ai pas réellement enseigné, mais presque et j'ai aimé ça: le contact avec les élèves, avoir la sensation de transmettre son savoir, de leur apporter quelque chose qui leur sera utile, voir qu'ils comprennent et apprennent de nouvelles choses. Je suis prête à me donner à fond pour y arriver. J'espère qu'une fois que j'y serai, je ne vais pas être déçue.



En conclusion ...

Je dirais que cette expérience est globalement très positive, que ce soit d'un point de vue professionnel, culturel ou personnel. J'ai beaucoup appris sur le pays, sur le métier, sur moi. Je pense que c'est une expérience à vivre si on se sent prêt à sauter le pas. Elle ne pourra apporter que de bonnes choses. Attention cela dit à ne pas tout idéaliser: le boulot n'est pas très épanouissant (ça c'est vraiment le gros point noir de mon expérience), on a parfois des coups de blues et on se sent homesick (surtout après Noël, pour moi). Je sais aussi que l'expérience ne s'est pas aussi bien passée pour d'autres assistants d'autres régions, ça arrive et il faut le savoir. Il peut y avoir des coups durs mais hé, c'est la vie. Huit mois entrecoupés de retours à la maison (à Noël tout du moins) ce n'est quand même pas la mort, et ça passe hyper vite: je n'ai pas vu cette année passer.
Si vous avez l'occasion de le faire, alors saisissez la, vous n'en ressortirez que grandis et enrichis à tout point de vue. Et puis comme diraient deux grands philosophes de ma génération: Hakuna Matata.


Une belle page se tourne.

J'espère avoir aidé (ou diverti) les futurs assistants ou même les anciens, ou ceux en poste. Si je peux vous être utile, n'hésitez pas à me contacter ici ou via un célèbre réseau social. Certains ont réussi à m'y trouver et je ne suis absolument pas fermée à vos questions (en fait, j'aime bien aider les gens, me sentir utile, tout ça). Ce serait bien que je puisse lire d'autres témoignages des assistants au RU en 2013/2014 (j'aime lire). Tenir un blog n'est pas forcément facile, sauf pour les gens comme moi qui tendent à s'exprimer beaucoup par écrit (un peu moins à l'oral) mais ça fait comme un livre souvenir, c'est rigolo à relire quand le temps a passé. Bon après, vous faites comme vous voulez hein !

Voilà, c'était ma petite vie d'assistante de français au Royaume-Uni et c'est désormais bel et bien fini. Je m'en vais reprendre ma vie d'étudiante, un peu plus boring que cette partie de ma vie que j'ai beaucoup apprécié.



Life goes on. Take care !

xxx

Elodie.


mardi 28 mai 2013

Chapitre 31

London, 26.05.2013.


Dimanche 26 mai, je suis allée à Londres pour la dernière fois. Je ne compte pas l'ultime fois où je reprendrai l'Eurostar, c'est inutile.
Je suis partie vers midi de Reading et ai rejoint une amie assistante là-bas.
Nous savions déjà où nous voulions aller.
Je pense avoir déjà mentionné mon rêve d'aller à Roland Garros qui se réalisera ce lundi.
Du coup, RDV sur la pelouse de Wimbledon (enfin à côté, pas dessus).


 Dans la boutique: y'a des prix abordables tout de même !
 
 
 Le court central, effet shinny
 
 
Les tableaux de l'année dernière


Mon Roger avait gagné en 2012 ♥



Et ça c'est moi: je suis contente wouh !
 
 
 
C'était très bien ! Le Wimbledon Park à quelques minutes de là est très sympa (c'est d'ailleurs par là qu'on est arrivé, arrêt de métro du même nom). C'est très vert, il y avait des familles qui venaient se promener, jouer au foot et il y avait aussi de beaux et musclés tennismen qui jouaient torse nu ... Ils ont aimé qu'on les mate (et que je les prenne en photo aussi). Pour ce qui est du complexe sportif où a lieu le tournoi, il est accessible gratuitement mais la visite est trèèèès limitée. Si on veut visiter le musée et tout le complexe, il faut payer £12. Et c'était hors de question pour nous ! Ce n'est pas grave, il faisait beau et relativement chaud et puis je peux aussi dire que "j'y étais!". J'ai acheté un lot de 4 stylos Wimbledon à £4.50 ainsi qu'une espèce de bracelet "mou" violet Wimbledon à £2. Il y avait aussi des tasses trop choupies avec des fraises, pas trop chères mais je me suis dit que ça allait un peu craindre du boudin dans mes valises. Et puis, j'achèterai peut-être sûrement d'autres souvenirs à Roland.
 
 
 
 
En fin d'après-midi, direction le stade d'Arsenal (coucou les amateurs de foot!). C'est grand, c'est beau, c'est Emirates Stadium. On allait donc voir le concert de MUSE avec 3 autres assistants. Il nous a fallu faire la queue une bonne heure afin de retirer nos billets. Nous avons un peu raté le premier groupe de la première partie, The 1975. C'est un nouveau groupe tout jeune, tout beau qui vient de Manchester. J'aime bien leurs chansons. Après, il y a eu Dizzee Rascal, un rappeur. Je n'aime pas trop le rap mais il a bien chauffé le stade.
Et puis, 20h15, entrée en scène en toute simplicité de MUSE. Je crois être retombée amoureuse de ce groupe (surtout de Matt Bellamy ♥).
 
Je suis dans une tribune au fond, le billet n'était pas trop cher. 











Supermassive Black Hole ♫ 



Le petit personnage qui danse au milieu c'est François Hollande. J'ai ri.



Matt, oublie Kate et épouse-moi ! ♥ 



Belle ambiance, avec les lumières des téléphones ...
 
 
Je pense avoir passé l'une des plus belles soirées de mon année en Angleterre grâce à MUSE et aux assistants présents ce soir-là. Ils ont fait le show pendant plus de 2h non stop. Matt est juste un putain de musicien talentueux. Le mec joue du piano, fait de la guitare, chante, court et saute partout et tout ça SANS aucun playback. Ils ont beaucoup donné de leur personne et le public a bien su le leur rendre. C'était super, génial, grandiose, inoubliable, awesome !
 
 
Voilà, aujourd'hui I'm turning 23. C'est difficile de devenir vieille. Je n'ai absolument rien fait aujourd'hui, à part regarder Roland Garros sur ITV4. C'était bien.
J'ai eu de nouvelles infos pour la rentrée en M1, ça s'annonce hard: passage des écrits du CAPES en mars/avril, oraux fin juin de la même année. Donc en gros, t'as ton CAPES en fin de M1 et en M2 t'es rémunéré en tant que prof stagiaire (même si tu n'as pas ton CAPES mais que tu as ton M1, car après rien ne t'empêche de le repasser ce bloody CAPES). Ça fait peur !
Demain, je vais en ville donner des affaires que je ne mettrai plus dans un charity shop. Je dirai donc au revoir à Reading car jeudi je ne ferai que passer pour aller à la gare. Et puis j'aurai encore quelques affaires à ranger dans mes valises.
 
J-1 avant le retour en France.
J- "je ne sais pas je verrai" avant mon bilan de cette année d'assistanat en GB.
 



samedi 25 mai 2013

Chapitre 30

C'est la fin !!!!

 
 
"Déjà fini ? Pour de vrai ? Vraiment ?"
 
 
Nous sommes le samedi 25 mai, heure locale 10h55 et je vous écris pour vous dire que c'est bel et bien fini, cette année d'assistanat est ter-mi-née, pour de bon, for ever, hasta la vista, adios, ...
 
Ma dernière semaine s'est déroulée un peu comme les précédentes: beaucoup d'administratif et peu de contact avec les élèves. Du coup, la très grande majorité d'entre eux ne savent pas que le lundi 3 juin je ne reviendrai pas pour la rentrée (de toute façon, je serai à Roland Garros ♥). Hier, je commençais période 1 et 2 avec un des groupes de Y11. C'était leur dernier jour officiel à l'école. Après, ils ne viennent que pour les matières dont ils n'ont pas encore passé les examens, autant dire qu'ils ne reviendront pas souvent. Comme certains d'entre eux risquent au mieux de se croiser dans les couloirs, la tradition veut que le dernier jour, ils fassent signer leur petite chemise à manches courtes par leurs ami(e)s et les profs ainsi qu'un petit carnet de mots qu'ils garderont toute leur vie (ou pas). Alors, il a fallu que je signe des chemises et des petits carnets. Ça m'a pris une bonne demie heure mais c'était sympa. Même le clan des grognasses a voulu un petit mot de moi ! J'avais bien envie de dire: "So glad I'm leaving: I won't see your face anymore, champagneeee !" mais je me suis contentée de jouer un peu la faux-cul. Ensuite, je me suis posée dans la classe et je les ai écouté parler, vanner, rigoler (et autres rimes en [é]). Période 3, j'avais cours avec des Y9. Mon MT a voulu que je les interroge sur leur vision de l'apprentissage des langues, genre s'ils vont continuer les langues en Y10, quel genre de devoirs ils aiment (LOL), ce qu'ils aimeraient plus faire en cours (des jeux, des jeux et oh, encore des jeux: BIG LOL). Ils n'ont pas été chiants, grande première, et certains avaient même des avis et des idées très intéressants. Mais en gros, ils ne continueront pas pour 80% d'entre eux car c'est trop dur et puis les langues ça sert trop à rien. Et là, j'ai envie de dire: "Bon on arrête les conneries 5min car il y a 2 siècles, c'était le français la langue internationale. Alors, on la ramène moins là hein, rosbif de mes deux !". J'ai le droit de dire "rosbif" car les élèves savent que c'est le petit surnom affectueux que nous français nous leur donnons. Ils ne comprennent pas le pourquoi mais ça les fait rire. Ok, moving on ...
 
Sinon après ça, ma journée était finie, à midi. J'ai dit au revoir à mon MT et je lui ai demandé de m'envoyer les résultats du GCSE parce que je suis une grande curieuse moi quand même. Je lui ai aussi dit que si les futurs Y11 veulent que quelqu'un leur corrige des devoirs ou autre, je serai là. Il en a pris bonne note. Je suis ensuite allée rendre le pc que l'école m'avait prêté. De là j'ai croisé Claire, la deuxième prof de français que j'ai assisté, et lui ai aussi dit au revoir. C'est rigolo car en partant elle m'a dit "A bientôt ! Euh, enfin non." J'ai été chercher mes affaires et mes petits cadeaux reçus par le département des langues (mon MT, Claire et la prof d'allemand) et je suis allée dans le bureau de la secrétaire responsable de mes papiers voir si je n'avais rien à signer. Elle était surprise que ce soit déjà la fin car l'année est passée très vite. J'ai simplement du rendre mon badge (merde, moi qui voulait le garder en souvenir), je suis passée vite fait voir la directrice, qui était en meeting donc j'ai laissé sa subordonnée passer le mot, et puis je suis partie, direction l'arrêt de bus. En poussant la porte, j'ai pensé: "Au revoir Frogmore." Je n'ai pas pleuré même si je suis un peu triste de m'en aller. La vie continue.
Hier soir, nous sommes allés fêter la fin de l'assistanat dans un pub. On est ensuite allé dans un genre de club qui passait de la musique un peu datée. Les autres ont voulu poursuivre leur soirée dans un bar-club que je n'aime pas du tout (avec des gens bizarres, de la musique bizarre et peu de place pour se mouvoir) (et ça rime encore!) alors je suis rentrée. Je pense que nous allons aussi sortir ce soir. C'est le dernier week-end que nous allons passer tous ensemble. Certains ne rentrent qu'en juin, mais beaucoup partent la semaine prochaine, dès lundi.
Demain, dimanche 26 mai, je vais à Londres avec 3 autres assistants. On va refaire un tour de la capitale puis on se rendra au stade d'Arsenal. On ne va pas voir un match de foot, non, on va à un concert: celui de MUSE !!!!! On sera divisé dans 2 tribunes différentes, au fond car c'est moins cher, mais tout de même, finir cette année avec le concert de MUSE à Londres, ça envoie les bûchettes !
Lundi, RAS.
Mardi, mon anniversaire. Je vais avoir 23ans, c'est un peu flippant. Certains assistants aimeraient me voir bourrée sauf que je n'aime pas ça du tout. Je ne l'ai jamais vraiment été car j'aime avoir le contrôle de ce que je fais. Or être bourré, ça veut dire lâcher prise. Donc désolée mais non.
Mercredi: valises.
Jeudi: on s'en va.
J-5 avant de refouler le sol français. Ça va passer vite.
 
Je reviendrai peut-être raconter mes derniers jours en Angleterre avant l'ultime article du bilan final. Je verrai si j'ai l'inspiration et s'il y a des choses intéressantes à raconter. Sur ce, ...
 
 
Mes cadeaux de départ